Lorsque l’on prend l’avion, il n’est pas rare d’entendre le commandant de bord annoncer des « zones de turbulence ». Ces annonces, qui ont parfois tendance à faire paniquer les aviophobes, sont en réalité très fréquentes et n’ont aucune incidence sur le vol. Mais à quoi sont-elles dues ?
Gardons à l’esprit que l’air est un fluide au même titre que l’eau. En ce sens, il peut être soumis à des courants plus ou moins forts. Lorsqu’un avion rencontre des courants d’air ascendants et descendants, cela peut entrainer des variations d’altitude. L’avion perd subitement quelques dizaines de mètres d’altitude. Rien de très important mais la sensation de chute en cabine peut parfois impressionner les passagers. On parle parfois de « trou d’air ».
A quoi sont dues ces zones de turbulence ?
Les zones de turbulence sont majoritairement dues à des causes météorologiques. Les cumulonimbus, caractéristiques des orages, en sont à l’origine. Le jour, ils sont visibles par les pilotes qui peuvent ainsi les contourner. Lors des vols de nuit, ils utilisent le radar météo de l’avion pour les détecter. Cependant, certains « trous d’air » sont invisibles.
Les zones de turbulences peuvent également être causées par les conditions géographiques. Le relief terrestre peut influer sur les courants d’air (de la même manière que le courant dans une rivière). Certaines zones sont donc plus exposées aux turbulences. Les zones montagneuses par exemple.
Sont-elles dangereuses ?
Les turbulences peuvent être légères, modérées, sévères ou extrêmes. Mais rassurez-vous, les pilotes sont entrainés à agir dans toutes les situations. Ils sont capables d’adapter leurs plans de vol en fonction des besoins. Les radars météo leur indiquent les zones à éviter, de même que les cartes aéronautiques. Ils bénéficient également de messages envoyés par les avions qui sont passés précédemment.
D’autre part, les avions sont conçus pour résister à ces turbulences (même les plus fortes d’entre elles). Les ailes sont construites pour absorber les chocs. Elles peuvent supporter d’éventuelles déformations grâce à la souplesse de leur structure.
Les zones de turbulence n’ont donc, dans la majorité des cas, pas d’incidence sur le vol. Les passagers doivent simplement regagner leurs sièges et boucler leur ceinture.