Biocarburants : vers une aviation plus verte

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Ces dernières années, de nombreuses solutions sont étudiées pour rendre l’aéronautique plus « vert » et plus respectueux de l’environnement. La première solution est l’amélioration des futurs modèles d’avions (avions électriques, avions moins gourmands en carburants…). En attendant qu’un avion de ligne électrique ou à hydrogène soit prêt à être mis en service, d’autres pistes sont étudiées :  l’utilisation des biocarburants.

D’après Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances) et Frédérique Vidal (ministre de la Recherche et de l’Innovation), les carburants durables font partie des « marchés émergents nécessitant un soutien public et pouvant justifier ultérieurement d’une stratégie d’accélération ». Le développement d’une filière biocarburants durables fait partie des marchés émergents sur lesquels la France souhaiterait se positionner.

Transition vers des biocarburants durables

La transition vers des carburants plus durables se fera petit à petit. La stratégie nationale bas carbone prévoit d’incorporer 2 % de biocarburants dans le kérosène en 2025 et 5 % en 2030. L’objectif de cette démarche est de réduire l’impact environnemental du transport aérien qui génère, à l’heure actuelle, 2 % des émissions de gaz carbonique mondiales.

La compagnie aérienne Air France a déjà commencé à prendre des engagements. Anne Rigail, directrice générale du groupe, a annoncé que tous les vols au départ de San Francisco utiliseront désormais du biocarburant produit avec des déchets d’huiles et de graisses.

A l’heure actuelle, il n’existe toujours pas de biocarburant français. Cependant, les groupes Air France, Safran, Airbus, Total et Suez Environnement réfléchissent ensemble depuis plus de deux ans à la création d’une filière française. 5 sources de matières sont compatibles à être mélangées au kérosène : L’huile végétale et de graisses animales usagée, l’incorporation d’huile dans le raffinage de pétrole, la gazéification de la biomasse, l’utilisation des déchets de cannes à sucre et la distillation d’éthanol. 

Le chemin est encore long mais les premiers essais sont encourageants. De nombreux projets sont étudiés pour réussir, d’ici 2050, à réduire l’impact environnemental du transport aérien.