Aussi étonnant que cela puisse paraitre, celui qui a donné son nom à l’un des stades et des tournois de tennis les plus mythiques de la planète n’était autre qu’un aviateur.
Fasciné par la mécanique, Roland Garros commença par ouvrir, après ses études en école de commerce, une petite concession de voitures « les voitures de sport Roland Garros ». C’est durant l’été 1909 (l’année où Louis Blériot traversa la Manche) qu’il découvrit l’aviation et plus particulièrement les meetings aériens. Très vite, il décida d’en faire son métier.
A l’époque, le sport aérien était très populaire et très médiatisé par la presse. Les journaux créaient même des prix comme pour le cyclisme ou le sport automobile. Roland Garros apprit à piloter tout seul et réussit à se faire embaucher pour de grands meetings aériens aux Etats-Unis. On le surnomma alors « Cloud Kisser » (l’embrasseur de nuages en français).
Mais Roland Garros voulait aller encore plus loin. En 1913, alors qu’il détenait déjà un record d’altitude (3 917 mètres), il se lança un nouveau défi : la traversée de la Méditerranée. Sa côte de popularité décolle le 23 septembre 1913 lorsqu’il réussit l’exploit de relier Fréjus à Bizerte (en Tunisie) sans escale et en moins de 8 heures. Rappelons qu’à l’époque les aviateurs naviguaient encore à la boussole et à la vue.