Immobilisé au sol depuis mars 2019 suite à deux crashs ayant entraîné la morts de 346 personnes en Indonésie et en Ethiopie, le 737 MAX de Boeing reprend du service. L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) a donné son accord officiel le 27 janvier dernier pour le retour en vol du Boeing 737 MAX dans le ciel européen.
L’Europe n’est pas le seul continent à avoir officiellement autorisé son utilisation. En fin d’année dernière, la FFA américaine avait également donné son aval pour le retour en vol du 737 MAX, suivie de près par les autorités brésiliennes. Le Canada a lui aussi donné son accord peu de temps après. La compagnie Air Canada a d’ailleurs déjà repris les vols entre Toronto et les aéroports de Montréal, Halifax, Ottawa, Edmonton et Winnipeg.
Depuis son entrée en service, de nombreux appareils ont été livrés à travers l’Europe. Les compagnies Turkish Airlines et Norwegian Air Shuttle font partie de celles qui veulent redonner une chance à cet appareil. Plus récemment, la low-cost irlandaise Ryanair a réalisé une commande de 210 avions profitant ainsi des bas prix liés à la crise sanitaire.
Les réticences des passagers
Reste à savoir si les passagers accepteront de monter à bord du 737 MAX. L’avion n’a désormais plus le droit à l’erreur. Mais pas de panique, l’EASA assure que tous les avions ont subi des modifications pour éviter tout incident. Les pilotes de ces appareils devront également suivre une nouvelle formation. Néanmoins certaines compagnies aériennes se montrent compréhensives face aux réticences de leurs passagers. Bien qu’ayant entièrement confiance en la remise en service du 737 MAX, la compagnie Air Canada propose à ses passagers des options de modifications de réservations permettant aux réfractaires de modifier ou d’annuler leur vol sans frais supplémentaires.
Une chose est sûre, cette remise en service est attendue au tournant. Le moindre incident technique risque d’être immédiatement surmédiatisé et de signer la fin définitive du programme.